Histoire de MAULÉVRIER

 

 

Maulévrier sous l'époque Gallo-Romaine

On appelle époque ou période gallo-romaine celle où les territoires Gaulois furent administrés par les Romains puis, après la chute de Rome, où se perpétuèrent les traditions de leurs vainqueurs, jusqu'au moment où ils achevèrent leur fusion avec les Francs pour constituer la nation française (Vème siècle).

Si l'on en croit les archivistes, le pays de Maulévrier était alors traversé par deux grandes voies romaines : l'une allant de Nantes à Poitiers, l'autre d'Angers à Fontenay. La première passait sur le coteau même, au sud des Jahaudières, au nord de la Vieillère, au sud de Renuzières, puis s'inclinait vers le Pré-Avrin, pour longer ensuite, à petite distance, la ville de Maulévrier et s'éloigner par la Fradonnière, La seconde suivait la direction des Guyonnières et de Goduchau (route actuelle de Chcmillé), laissait la ville à l'est, et traversait par les Granges, Touvois et la Potironniere. Ces deux voies romaines se croi­saient au passage de la Moine. L'angle formé par leur croisement fut plus tard choisi pour construire un château féodal, le château de Maulévrier.

Le pays de Maulévrier garde peu de vestiges de l'époque gallo-romaine. Plusieurs sarcophages trouvés dans l'ancien cimetière des Echaubrognes et dans les substructions de l'église Saint-Pierre sont peut-être les plus curieux que l'on connaisse. Peut-être pour­rait-on encore trouver des traces de cette antiquité dans les appellations mêmes de quelques villages. Ainsi la Grue semble venir du mot Crug qui signifie, en langue galloise, monticule arrondi. Des fouilles pratiquées sur le mamelon de la Potironniere, qui domine tous les alentours, ont mis à découvert, au siècle dernier, des restes de constructions romaines, tels que fragments de tuiles, moulins à bras, etc. Près de la Moine non loin du Moulin-Verdon se trouvent plusieurs pierres celtiques, entre autres un peulvan de 3 m. 50.

On ne saurait dire au juste à quelle époque le christianisme pénétra dans nos contrées. Mais tout porte à croire qu'il y pénétra de très bonne heure, dès le premier ou !e second siècle de l'ère chrétienne; car les voies romaines en facilitaient l'accès aux ouvriers évangéliques, et l'évêché de Poitiers dont elles relevaient fut l'un des premiers fondés.

 

L'Ancien évêché de Poitiers, qu'illustra saint Hilaire. était immense. et comprenait tout le territoire dont se formèrent plus tard les trois évêchés de Poitiers, de Luçon et de Maillezais, el s'avançait au Nord, jusqu'à la Loire. Au IXème siècle, cet immense évêché fut, comme la plupart des autres évêchés, divisé en archiprêtrés et en doyennés. Et pour chef-lieu de ces divisions ecclésiastiques, l'autorité choisit soit le chef-lieu des anciens Pagi (bourgs), soit les villes alors les plus populeuses, soit enfin certaines paroisses plus importantes, qui avaient donné naissance à plusieurs autres petites paroisses. Bressuire, Mortagne et Cholet n'existaient pas encore. Aussi, dans notre pays, attacha-t-on le litre de doyenné aux églises de Saint-Laurent-sur-Sèvre, de Saint-Porchaire (près Bressuire), et de Saint-Hilaire-du-Bois (près Vihiers). Maulévrier, comme Saint-Hilaire des Echaubrognes et son annexe Toulemonde, fut, à l'origine, du ressort de ce dernier canton ; tandis que Saint-Pierre des Echaubrognes dépendait de l'immense doyenné de Thouars.

 

Au point de vue civil, les Mauges furent possédées successivement par les ducs de Bretagne et par les comtes de Poitiers. Dans la première partie du Xlème siècle, en 1033, Foulques-Nerra, comte d'Anjou, et son lils Geoffroy-Martel, victorieux de Guillaume-le-Gros, comte de Poitiers, firent passer les Mauges dans la circonscription de l'Anjou.

Elles devaient y rester toujours. C'est pour se garder du comte de Poitiers que Foulques-Nerra et son fils construisirent le château de Maulévrier. Si l'on en croit certaines traditions, le château en question aurait d'abord été construit à la Motte du Bois-de-Saint-Louis, et le château sur l'emplacement actuel ne serait venu qu'en second lieu, quelques années plus tard.

Quoi qu'il en soit, ce dernier château devint le centre d'habitations chaque jour plus nombreuses. Kt tout porte a croire qu'ainsi prit naissance la petite ville de Maulévrier.

Pour la facilité du culte, il fut décidé de construire une église en dehors de la première enceinte du château. Cette église fut dédiée à St-Jean-Baptiste et on lui adjoignit un prieuré, sous la dépendance de l'Abbé de Saint-Jouin-de-Marne.

Si le manque de documents nous réduit à des conjectures sur l’origine de la paroisse de Maulévrier, nous savons du moins, d'une façon certaine, que cette paroisse existait au milieu du XIIème siècle. La preuve en est fournie par une bulle du Pape Alexandre III à l'abbé Nicolas de Saint-Jouin-de-Marne, datée de 1179. Cette bulle, en effet, confirme à l'Abbé le droit de présentation à diverses cures, et nomme spécialement les deux paroisses de Sainte-Marie du Château et de Saint-Jean-Baptiste de Maulévrier.

 

Depuis son origine jusqu'à la Révolution, la paroisse de Maulévrier releva du doyenné de Vihiers, dont était titulaire le curé de Saint-Hilaire-du-Bois. Elle en subit par suite toutes les vicissitudes. En 1180, une nouvelle circonscription ecclésiastique, détachée de celle de Thouars, était créée au profit de Bressuîre par Jean 111, éveque de Poitiers. La paroisse de Saint-Pierre des Echaubrognes fut rattachée à ce nouveau doyenné. Mais Saint-Hilaire des Echaubrognes et Maulévrier restèrent du doyenné de Vihiers.

Au commencement du XIV* siècle, sous l'épiscopat de Fortius d'Aux, le pape Jean XXII opéra le démembrement du vaste évêché de Poitiers par une bulle donnée à Avignon aux ides d'août 1317. Les doyennés de Saint-Laurent, de Vihiers, de Bressuire, de Fontenay et l'archiprêtré d'Ardin formèrent l'évêché de Maillezais. Et la riche abbaye de Maillezais devint le siège épiscopal. La paroisse de Maulévrier passa par la suite à ce dernier évêché et ne releva plus de Poitiers.

Kn 1648, après la prise de la Rochelle, Richelieu, pour une raison à la fois politique et religieuse, décida que l'évêché de Maillezais, tout en gardant sa même circonscription, serait transporte de l'abbaye de Maillezais à la Rochelle. Il pensait que la présence d'un Prince de l'Eglise dans cette dernière ville favoriserait la conversion des Huguenots et affermirait son pouvoir. Les doyennés de Bressuire et de Vihiers se trouvèrent donc reliés spirituellement à la Rochelle, avec les paroisses qui en dépendaient, comme Saint-Pierre des Echaubrognes, Saint-Hilaire des Echaubrognes et Maulévrier. Cette situation dura jusqu'au Concordat qui suivit la Révolution.

 

En qualité d'oppidum, la paroisse de Saint-Jean-Baptiste de Maulévrier était fort restreinte, comme territoire, jusqu'à la Révolution. Elle ne possédait que huit fermes : les Quatre-Moulins, les Granges, la Goduchau, la Grange-Guillon, et, ce qui parait étrange, vu leur éloignement du chef-lieu paroissial, la Vieillére, la Valottière, la Moinie et l'Audonnière.

Les deux paroisses de Saint-Pierre et de Saint-Hilaire des Echaubrognes enveloppaient complètement Maulévrier, formant, par leur immense territoire, mi-partie en Poitou, mi-partie en Anjou. 11 en fut ainsi jusqu'à la Révolution.

voir ici l'histoire de la commune de Toutlemone

Mais, sous l'Empire, M. le comte de Colbert, qui jouissait d'une grande influence, s'en servit pour donner plus d'importance au Comté de Maulévrier. Et il obtint, à cette fin, le démembrement des deux communes des Echaubrognes. Ce que le gouvernement fit pour le temporel en 1808, les deux évêques d'Angers et de Poitiers le confirmèrent pour le spirituel en août 1809. De ce fait, la paroisse de Saint-Hilaire des Echaubrognes perdit presque tout son territoire et fut réduite à une population de cent personnes environ, avec la partie du bourg sise sur la rive droite du ruisseau et en plus quelques villages.

Cette commune et paroisse microscopique disparut en 1823. Sa succursale Toutlemonde demeura annexée à Maulévrier, comme paroisse jusqu'au 26 janvier 1844, et, comme territoire communal, jusqu'au 2 février 1864.

Saint-Pierre des Echaubrognes perdit de son côté les villages de Lala, la Grue, la Richardrie, la Roche-Paillard, la Roche-Moreau, la Foucherie el la Gestière. C'est ainsi que se forma la paroisse actuelle de Maulévrier. Elle doubla le nombre de ses habitants el atteignit deux mille. La distraction de Toutlemonde lui en fit perdre plus tard quelques centaines.

 

Créé par Louis XVI en 1790, le canton de Maulévrier fut d'abord formé de Maulévrier, les Cerqueux. la Crilloire, la Tessoualle et Yzernay.

L'année suivante, il fut augmenté de Mazières. Le canton de Maulévrier, supprimé par la loi du 18 novembre 1801. a été réuni à celui de Cholet.

A la date du 20 janvier 1798. le commissaire du Directoire près l'administration cantonale de Maulévrier écrivait a son collègue près l'administration centrale du Maine-et-Loire, cette lettre : » Lors de la Révolution, il y avait à Maulévrier une justice, un procureur fiscal, un notaire royal réuni à la terre, deux autres notaires indépendants, un receveur et contrôleur des actes, trois officiers de santé, cinq grosses auberges, des fabricants aisés, des halles considérables dont la majeure partie est incendiée, un bel auditoire et des prisons adjacentes, un prieuré dont le bâtiment est incendié et qui distribuait 35 charges de blé aux pauvres des paroisses de Maulévrier.

Un office de filles qui venait d'être bâti à neuf est également incendié. On y instruisait les pauvres comme les riches. Il y avait un instituteur prenant des pensionnaires et qui jouissait, avec l'Hospice, d'un fondation pour instruire les garçons indigents. Le Comte donnait par an au moins vingt charges de blé aux pauvres, sans compter le bouillon pour les malades.

Il y avait un four banal où l'on faisait cuire le pain à tout le monde, à raison d'un sol par boisson de cuisson. Le fournier prenait huit mille de fourmille dans la coupe annuelle. — Il y avait un minage où on trouvait blé et farine. A proximité de la ville, un moulin a été détruit, En outre il y avait une chapelle qui, les fêtes et les premiers dimanches du mois, attirait un concours de monde incroyable, l'ancienne Chapelle de Toutes-Aides.

 

Le château et les familles de Maulévrier

Le château de Maulévrier fut construit à In fin du Xème siècle ou au début du XIème siècle, par Foulques Nerra Comte d'Anjou.

C'est Foulques-le-Réchin, petit-fils de Nerra par sa mère, qui nous l'apprend, dans le fragment d'histoire d'Anjou qu'il nous a laisé :

"Edificavit ... in Pectavo, Mirebellum, Montem-Consularem, Faiam, Musterolum, Passavantum, Malum-Leporarium".

Il batit en Poitou, Mirebeau, Moncontour, Faye, Montreuil, Passavant, Maulévrier.

Foulques Nerra construisit le château de Maulévrier pour assurer ses victoires sur le Comte de Poitiers et prévenir tout retour offensif de son ennemi.

Foulques Nerra avait coutume d'inféoder ses châteaux, nouvellement construits, à des hommes d'armes qui en prenaient le nom et le transmettaient à leur postérité. Ainsi prit naissance la famille de Maulévrier.

Le premier membre connu de cette famille est Rainauld. Il figure comme témoin dans une charte que Geoffroy Martel, fils de Foulques Nerra, souscrivit en 1050, en faveur de l'abbaye de Vendôme. En 1122, Aimeric de Maulévrier donna deux métairies à l'abbaye de Fontevrault.

 

 

Vers la fin du XIIème siècle, Renaud de Maulévrier prit parti pour le monarque anglais Jean-sans-Terre, lorsque celui-ci, après la mort de Richard Coeur-de-Lion, disputa l'Anjou à son neveu Arthur dé Bretagne. Un autre seigneur de Maulévrier, Baudoin de Maulévrier, peut-être le frère du précédent, prit également parti pour Jcan-sans-Terre contre Philippe-Auguste, lorsque ce dernier confisqua tous les biens que les rois Plantagenets possédaient en France.

Cette conduite des seigneurs de Maulévrier nous paraît étrange, et on serait tenté aujourd'hui d'y voir un crime de trahison. Mais il faut se rappeler que notre patrie était loin de posséder alors l'homogénéité actuelle. Dans ces temps reculés, le patriotisme consistait moins à servir les intérêts de la dynastie capétienne que les intérêts des princes de sa province : on était angevin, aquitain, breton avant d'être français. Et la famille de Maulévrier voyait uniquement dans les monarques anglais les descendants des comtes d'Anjou, ses suzerains.

 

En avril 1281, un autre Renaud de Maulévrier se dessaisit de son droit de garenne dans l'étendue du prieuré de Trémentines en faveur des religieux dudit prieuré et de l'abbaye Saint-Florent de Saumur dont ce prieuré relevait.

Dans la seconde partie du XIVème siècle, en I360, Renaud, baron de Maulévrier, fut un des seigneurs français qui se rendirent en Angleterre pour servir d'ôtage, lorsque, grâce au traité de Bretigny, le roi Jean, prisonnier des Anglais, obtint de revenir en France.

Cet acte de dévouement effaça, s'il en était besoin, ce que pouvait avoir de fâcheux le souvenir de rattachement de ses ancêtres à la cause anglaise.

Renaud, baron de Maulévrier, avait épousé Béatrix de Craon. II eut de ce mariage un garçon et trois filles. Jean, baron de Maulévrier, mourut sans postérité en 1406. Et c'est ainsi que s'éteignit cette grande famille. Marie de Maulévrier, soeur aînée de Jean de Maulévrier, en se mariant avec Jacques de Montberon, avant 1422, porta les principaux biens de sa maison dans la famille de Montberon. Ils y restèrent jusqu'en 1516, où Guillaume Gouffier, seigneur de Boisy et Oiron, baron de Roannais et de Bonnivet, l'acheta, semble-t-il, à Louise de Savoie.

 

Maulévrier fut qualifié comté en 1519, l'année où Arthus mourut, laissant de Hélène de Hangist de Genlis, son épouse, 3 enfants : Claude l'alné. Hélène et Anne qui fut religieuse à Fnntevrault.

Claude succéda à son père connue baron de Maulévrier. Le 3 novembre 1519, il fut pourvu de la capitainerie des ville et château d'Amboise et le 26 avril 1520, de celle des ville et château de Chinon.

En 1521, Claude Gouffier suivit le roi François Ier en Italie ; en 1526 il épouse Jacqueline de la Trémoille ; en 1536, il combat en Provence dans l'armée du sire de Montmorency ; en 1537. il est nommé premier gentilhomme de la chambre du roi. L'année suivante, Claude perdait sa mère et prenait possession de la baronnie de Maulévrier.

Après la mort de sa première épouse. Jacqueline de la Trémoille, Claude se remaria quatre autres fois, avec Françoise de la Brosse, avec Marie de Gaignon, avec Claude de Beaune de Semblançay, et enfin avec Antoinette de Maillé de la Tourlandry, dame d'honneur de la reine-mère Catherine de Médicis, et elle-même deux fois veuve.

Claude Gouffier n'eut point d'enfants de ses 2 derniers mariages, mais il eut de son premier, une fille, Claude, qui épousa plus lard Leonore Chabot, Comte de Charny et de Buzançais, et de son second, trois garçons, Gilbert, Arthus et Claude, et de son troisième, six garçons...

Maulévrier resta dans cette grande famille de combattants valeureux, jusqu'en 1650, où Edouard-François Colbert l'acheta,

voir ici la_famille_Gouffier.pdf

 

Les Colbert

Edouard-François Colbert, frère du grand Colbert. naquit en 1634.

C'est lui qui acheta de la famille Gouffier de Roannais, le comté de Maulévrier. Nommé maréchal de camp le 24 février 1669, il accompagna, en cette qualité, le duc de Navailles lorsque ce dernier s'embarqua pour voler au secours de Candie. Après s'être distingué dans cette défense, il porta successivement sa vaillance sur divers champs de bataille sur les bords du Rhin et au nord de la France.

Vingt années de service actif l'avaient fatigué. Il prit alors quelques années de repos et en profita pour faire construire à Maulévrier un très beau château. Puis il reprit du service, obtint en 1682 le gouvernement de Tournay, et servit à plusieurs reprises sous le maréchal de Humières.

C’est Edouard-François qui construisit le nouveau château en 1680 ; il fur leur demeure jusqu’en 1793 où il fut incendié..

A la fin de 1688, il fut promu chevalier de l'ordre du Saint-Esprit. Mais il n'eut pas l'honneur d'être maréchal de France.

Ce premier comte de Colbert-Maulévrier, mourut, à Paris, après une longue maladie, le 31 Mai 1693, à l'âge de 59 ans, laissant 8 enfants, 4 garçons et 4 filles.

Dans cette descendance on rencontre en mars 1723, Louis-René-Edouard qui épousa Marie-Catherine d'Estaing, fille de Charles-François d'Estaing, marquis de Saillans(1683-1746) , lieutenant général des armées du roi. Noter que Valéry Giscard d'Estaing a laissé croire un temps qu'il descendait d'une Lucie-Magdeleine d'Estaing, fille naturelle de Charles-François et Magdeleine Erny de Mirfond, (hypothèse invalidée depuis)

 

En 1753 nait à Paris Edouard-Victurnien Charles René Colbert ; il mourra le 19/08/1839 à Maulévrier

Il fut comte puis marquis de Maulévrier, comte de Cholet, baron de La Frogerie,

Il épousera, en première noce, le 12/03/1782, Anne-Marie Louise de Quengo de Crénolles , dont ils auront le 26/6/1786, à Maulévrier,  Juliette-Françoise-Victurnienne, qui épousera Tancredi Faretti, marquis de Barolo

Elle fut visiteuse des prisons, fondatrice d'ordres religieux et d'œuvres sociales

  ( voir ici Juliette_Colbert_de_Barolo ou Juliette de Colbert.htm

 

 

En 1786, Edouard-Charles-Victurnien Colbert-Maulévrier, oncle de Juliette, (ci-dessus) rencontre aux environs de Nancy, un certain Nicolas Stofflet, ex soldat lorrain, qu'il fit venir à Maulévrier comme garde-chasse ; celui-ci s'illustra pendant les Guerres de Vendée,

En 1789, Le comte approuve l'abandon de privilèges pécunières, et incite la noblesse à suivre cet exemple, début 1792, il est ministre plénipotentiaire auprès de l'Electeur de Cologne, puis il rejoint l'armée des Princes, comme aide de camp du maréchal de Castries,

Le 3 octobre 1793, au décès de son épouse, à Bruxelles, il n'y a pas d'inventaire puisque tous ses biens ont été confisqués, et le château entièrement incendié ; il se réfugie en Angleterre jusqu'en janvier 1798, où il est nommé maréchal de camp de louis XVIII.

Le 26/07/1794, Charlotte-Jacqueline Françoise de Manneville, seconde femme de René-Henri Edouard Colbert, et mère de  Edouard-Charles-Victurnien est guillotinnée à Paris et repose dans le dans le charnier de Picpus.

Dépouillés de l'authorité comtale, les Colbert-Maulévrier revinrent en 1802 au château de Maulévrier ; seuls subsistaient les murs extérieurs, et le chantier de reconstruction dura quelques années ; le 1 octobre 1820, le gros œuvre est terminé et il inaugure un obélisque à la mémoire de Stofflet..

Le 19/3/1813, nait à Paris,  René-Olivier-Victurnien , dernier Colbert-Maulévrier direct.

Le 4/6/1839, Jeanne Victurnienne, nait de ce René Olivier, comte de Colbert, et de Marie-Eléonore de Durfort-Civrac de Lorge,

Elle épousa Raymond de CHABOT, en 1859, dont naquit :

- Victurnienne de Chabot, en 1881, qui épousa Jean de Romans, en 1903, dont Pierre de Romans, qui fut maire d'Yzernay.

- François de Chabot, en 1876, qui épousa Marthe Wittouck, dont Françoise de Chabot qui épousa Jacques du Hamel de Fougeroux, qui fut maire d'Yzernay à la suite de Pierre de Romans,   Bien connus des Yzernayens contemporains,

voir ici le détail des Colbert dont les Colbert-Maulévrier

 

 

L'école à Maulévrier

L'existence d'une école est constatée à Maulévrier dès 1750. En 1779, M. le Comte Edouard-Charles-René de Colbert fonde un prix de 200 livres pour le père et la mère de famille qui s'appliqueront le mieux à donner l'éducation à leurs enfants et à leur faire apprendre la religion. La période révolutionnaire détruisait tout, les écoles comme le reste. On sait seulement que vers 1797, un homme bon et dévoué, M. Delfoix donnait des leçons à domicile, dans la ville et dans les villages. Si nos grands parents ignoraient l'art de lire et d'écrire, c'est qu'ils étaient nés à une époque où les écoles, détruites par la révolution, n'avaient pas eu le temps de se réorganiser, mais aussi parce que les parents ne voyaient pas la nécessité d’instruire les enfants, et surtout le plus souvent qu’ils avaient besoin d’eux à la fermer ou à la maison..

A son retour d'exil, vers 1802, M. Tharreau, curé de Maulévrier, se préoccupa de bâtir un local scolaire pour les garçons et les filles, mais, n'ayant pu y réussir, il aménagea de son mieux, pour une école, un bâtiment qui faisait partie de la cure. C'est là que vint s'installer un nouvel instituteur M. Delaunay. M. Delaunay eut pour successeurs : MM. Fontan, Mindiot, Cousseau et Dixneuf .