Le laboureur à bœufs

 

Le « laboureur à bœufs » était propriétaire de ses bœufs, et le bœuf était la valeur la plus sure pour le paysan.

 

En ce temps là, les bœufs représentaient la principale richesse du paysan parce qu'ils lui permettaient de travailler la terre et de la faire fructifier.

Dans les registres paroissiaux de l'époque on trouve parfois ce métier mais le plus souvent « laboureur à bras ». Celui-ci était simple ouvrier agricole ou  commis, tenant la charrue de ses deux bras.

 

 


Rappelons-nous cette chanson réaliste de Pierre Dupont :

J’ai deux grands bœufs dans mon étable,
Deux grands bœufs blancs marqués de roux.
La charrue est en bois d’érable,
L’aiguillon en branche de houx.
C’est par leurs soins qu’on voit la plaine
Verte l’hiver, jaune l’été ;
Ils gagnent dans une semaine
Plus d’argent qu’ils n’en ont coûté.

S’il me fallait les vendre,
J’aimerais mieux me pendre ;
J’aime Jeanne ma femme : eh bien, j’aimerais mieux
La voir mourir, que voir mourir mes bœufs.

Les voyez-vous, les belles bêtes,
Creuser profond et tracer droit,
Bravant la pluie et les tempêtes,
Qu’il fasse chaud, qu’il fasse froid.
Lorsque je fais halte pour boire,
Un brouillard sort de leurs naseaux,
Et je vois sur leur corne noire
Se poser les petits oiseaux.

S’il me fallait, etc.

Quand notre fille sera grande,
Si le fils de notre Régent
En mariage la demande,
Je lui promets tout mon argent ;
Mais si pour dot il veut qu’on donne
Les grands bœufs blancs marqués de roux,
Ma fille, laissons la couronne
Et ramenons les bœufs chez nous.